Notre filleul De Narda : une frayeur et du bonheur

Joffrey De Narda se souviendra longtemps du meeting espagnol où le Messin a décroché son premier succès, après un accident qui a beaucoup fait parler. L’image a fait le tour des réseaux sociaux et des sites spécialisés : la voiture de Jules Gounon qui chevauche celle de Joffrey De Narda, une poignée de secondes après le départ de course 2 à Navarra.

Finalement, le Messin en a été quitte pour une belle frayeur. Son concurrent, lui, risque gros : un retrait de licence pur et simple ! « J’étais super bien parti, j’étais troisième, raconte le Mosellan de l’écurie Sébastien Loeb Racing. Au premier virage, je me suis retrouvé à côté de son coéquipier. Et il a freiné très tardivement. Trop. Je suis parti en tête à queue et il est monté sur le toit de ma voiture. » Si la situation paraît amusante, elle ne fait pas toutefois rire Joffrey De Narda. « C’était dangereux », peste-t-il. Heureusement, ce cinquième meeting de la saison n’en est pas resté là pour le Lorrain. « Je suis passé par toutes les émotions », avoue-t-il. Frustré à l’issue de la course 1 (quatrième), le pilote messin s’est remobilisé après son accident pour aller cher- cher le premier succès de sa carrière en Porsche Carrera Cup dans la course 3, programmée pour compenser l’annulation, en raison d’intempéries, de la manche d’ouverture à Lédenon au mois d’avril.

« Je l’attendais cette victoire ! Je me suis battu pour cela, lâche-t-il. Je n’ai pas laissé passer la moindre opportunité pour attaquer quand je le pouvais. J’ai essayé de ne pas faire d’erreur tout en profitant du moment présent. Je termine ce week-end sur une bonne note, malgré la course de dimanche matin… »

« J’ai prouvé que j’étais capable » Souvent malchanceux lors des précédents meetings, le Lorrain a, cette fois, concrétisé ses ambitions en Espagne. « J’ai prouvé que j’étais capable de me battre jusqu’au bout. J’ai comblé trois secondes et demie pour prendre la tête de la course et j’ai mis deux secondes au deuxième », se félicite le Messin, désormais soucieux de récidiver au Castellet, le mois prochain.